Bien le bonjour chers lecteurs de YogaPassion! Avant toute chose, je tenais à remercier chaleureusement Claudia pour cette idée d’échange d’articles.

Je suis très flattée d’être l’une des guests de YogaPassion, un blog que je suis depuis le début de ma blog-aventure!

Avant de rentrer dans le vif du sujet, faisons les présentations.

Emilie Leduc professeur de yoga et créatrice du blog My Happy Yoga devant le lac Wanaka

Je suis Emilie Leduc, professeur de Yoga en formation depuis 2 ans à l’Ecole de Viniyoga.

En Février dernier, j’ai créé My Happy Yoga, un blog dans lequel je partage ma vision du Yoga et de ce qui gravite autour. Clichés mis à mal, découvertes, rencontres et franc-parler, voilà globalement ce que vous pourrez y trouver.

Aujourd’hui, j’aimerais vous parler d’une technique de méditation que je pratique pas mal en ce moment. Bhramari est avant tout un pranayama, mais peut aussi devenir un outil puissant de méditation.

La particularité de Bhramari, c’est ce bruit singulier que l’on fait sur l’expiration. On appelle aussi ce pranayama « le bruit de l’abeille » (les enfants adorent!).

Technique

Inspiration longue et profonde, en installant l’ujjayi ou non.

Expiration lente, en produisant une sorte de bourdonnement venant du fond de la gorge.

Effets

Bhramari invite au calme absolu du mental. Il permet une intériorisation profonde. Le site Yoga & Méditation Paris nous donne davantage d’infos sur ce que cette technique peut nous apporter.

« Bhramari pranayama, de par le calme qu’il instaure, permet de réduire le stress, l’anxiété, l’agitation, le sentiment de frustration, la colère, l’hypertension artérielle et les migraines. Il améliore le sommeil, la concentration, la mémoire, la cicatrisation des tissus… »

Je vous invite à lire en entier cet article qui décrit avec précision les effets de cette pratique sur le cerveau, la fréquence cardiaque ou encore la pression artérielle.

Ma méditation Bhramari

Pour ma part, c’est grâce aux conseils de ma formatrice, Aline Culianez, que j’ai découvert tous les bienfaits de cette pratique.

Installée confortablement en demi-lotus, je prends le temps d’observer mes points d’appui au sol et ma posture.

main en jnana mudra emilie leduc prof de yoga

Jnana Mudra

Je pratique ensuite quelques mouvements de bras. A l’inspir’, les bras montent vers le plafond. A l’expir’, les bras se rejoignent en Namaste devant le chakra du cœur. Ces petits mouvements aident à se centrer.

Puis je démarre le pranayama en gardant la main droite en jnana mudra. Ma main gauche compte les respirations.

Après 12 à 24 respirations en Bhramari, je reste quelques minutes en méditation.

La première chose qui m’a surprise avec Bhramari, c’est que cet effet de calme est quasi instantané! On ressent presque immédiatement les vibrations dans le corps et l’apaisement du mental.

Au fur et à mesure du pranayama, ce bourdonnement se fait de plus en plus fluide et subtil. Après plusieurs respirations, c’est comme si le son se démultipliait. A chaque nouvelle expiration, on peut distinguer plusieurs sonorités de ce même son. Un peu comme avec un didgeridoo en fait. C’est du moins la première image qui m’est venue quand je l’ai expérimenté. Comme si le son avait plusieurs nuances et que chaque nuance finissait pas prendre la place qui lui revient et à s’exprimer librement.

Au cours de la méditation, je sens l’énergie circuler de manière intense. Comme si tout mon corps était parcouru par les vibrations. J’ai cette image de l’oscillation créé par le vent sur l’eau qui va former, à terme, une vague. C’est un peu comme cela que je le ressens (mon obsession pour le surf, peut-être?). Au début, mon corps est parcouru de légères forces vibratoires, puis ces forces s’intensifient et, au final, j’ai l’impression de me retrouver au cœur d’un bol tibétain!

Cette énergie, je la ressens aussi tout particulièrement dans la main droite. Celle en Jnana mudra.

Enfin côté mental, l’effet est radical. Comme si Bhramari ouvrait un chemin vers la méditation. Le calme est omniprésent. Si les pensées arrivent, elles sont plus facilement acceptées. Sans jugement. Et finalement, repartent comme elles sont venues.

Avec Bhramari, j’ai toujours envie de rester plus longtemps en méditation, je me sens vraiment bien.

Après les séances, j’ai souvent des fourmis dans les doigts et je ressens encore beaucoup les vibrations.

J’ai l’impression d’être plus calme et d’avoir aussi l’esprit plus clair.

J’ai remarqué que Bhramari était souvent pratiqué en se bouchant les oreilles. Je ne l’ai pas appris comme cela mais j’ai essayé. Cela intensifie d’autant plus la pratique. C’est aussi un excellent moyen d’aller chercher Pratyahara, le retrait des sens.

Enfin, pour ceux qui auraient envie de s’essayer à cette pratique, je conseillerais de commencer par 6 respirations Bhramari et d’en observer les effets. Comme je le décris plus haut, c’est une pratique qui peut agir de manière intensive, parfois bouleversante.

Aujourd’hui, je commence à trouver mon équilibre avec Bhramani. Je la pratique quand j’en ai envie mais j’alterne régulièrement avec d’autres techniques de méditation.

Si vous êtes intéressés par Bhramari, je vous invite à lire cet article très bien écrit de Michèle du blog Yogamrita.

Et si cet article vous a plu et que vous souhaitez en découvrir d’autres, je vous invite à venir faire un tour sur My Happy Yoga!

Enfin, si vous voulez en savoir plus sur moi et sur mon parcours, vous trouverez tout un tas d’infos sur la page Le Yoga & Moi.

Encore merci à Claudia pour cette collaboration dont je sors enrichie!

A bientôt!