Quand je ne suis pas sur un tapis de Yoga, je suis souvent sur mon VTT. J’ai commencé à faire du VTT dans les collines autour de chez moi il y a quelques mois. J’ai découvert des paysages à couper le souffle et surtout une grande sensation de liberté et de bien-être. Quand je suis sur mon vélo, je me sens en lien avec toute la nature environnante. Et quand je roule, je remarque pas mal de points communs avec le métier de prof de Yoga. Je te les partage ci-dessous

Démarrer dans le Yoga ou sur un vélo… C’est pareil !

Phase 1 : la grosse motiv’

Avant de monter sur un vélo, tu mets ton casque, tes lunettes de soleil, tu vérifies tes pneus. Et tu te lances !

Avant de donner tes premiers cours de Yoga, c’est tout pareil, tu prépares tes tapis, ta tenue, tu vérifies ta salle. Et tu te lances !

Dans les 2 cas, tu te sens comme Jean-Claude Van Damme avant un combat d’arts martiaux, tu es « aware » et prête à cartonner !

Phase 2 : c’est pas si facile que ça en avait l’air

Une fois sur le vélo, tu aurais envie de démarrer en trombe, de foncer, de passer directement tes vitesses. Et pourtant, au démarrage, tu sens que c’est difficile, tu rames un peu, ça te chauffe rapidement les mollets. Alors tu te poses un peu, tu souffles, et tu acceptes de partir tranquillement. Lentement, mais sûrement.

Une fois que tu commences à enseigner le Yoga, c’est la même chose : tu aurais envie que tout démarre au quart de tour. Tu aimerais avoir tout de suite de bonnes dizaines d’élèves impliqués et fidèles. Tu aimerais ouvrir plusieurs créneaux de cours d’un seul coup. Tu as une énergie monstre et tu aimerais que tout aille aussi vite que toi. Malheureusement, les élèves viennent au compte-gouttes, ne reviennent pas toujours ; malgré tes efforts, tout est plus lent que prévu. Tu atteins un plateau, comme sur ton vélo. Et c’est là que va se jouer un moment essentiel. Soit tu t’accroches et tu continues d’avancer, tu persévères, même si c’est vraiment un moment ingrat où tu te sens découragée. Tu envoies plein de mails pour proposer tes cours de Yoga, tu contactes des tas de studios, tu laisses tes flyers dans des endroits stratégiques. Et, malgré tes efforts, ça ne décolle pas assez. Sur ton vélo, idem, tu pédales à fond, mais tu n’avances pas beaucoup. Tu pédales dans la semoule !! C’est vraiment là que tu pourrais jeter l’éponge, faire demi-tour pour aller te poser dans ton canapé, bien au chaud à la maison. Mais non, toi, tu es coriace, alors, même s’il se met à pleuvoir, même si le vent souffle comme pas possible, même si tu transpires comme un boeuf en pleine chaleur, tu continues. Sur les tapis de Yoga, c’est une épreuve équivalente qui t’attend. Tu as trop peu de nouveaux élèves, tu es tentée avant chaque cours de rendre ton tablier. Et, pourtant, même pour une seule ou pour deux élève(s), tu assures avec le sourire et tu restes patiente car tu sais bien que Rome ne s’est pas faite en un seul jour.

Phase 3 : ça commence à le faire

Sur ton vélo, ça va de mieux en mieux, tu trouves ta vitesse de croisière, tu savoures de plus en plus le moment. Tu te relaxes même un peu sur le plat et dans les petites descentes. Oui, de temps, en temps, tu as une mouche qui te fonce dans l’oeil, tu dérapes un peu trop ou tu te fais aboyer dessus par des chiens féroces comme des Cerbères. Mais globalement, ça le fait, tu continues de rider.

Comme prof de Yoga, c’est la même chose. Tu commences à avoir un petit groupe d’élèves réguliers, tu as des retours positifs sur tes cours, tu prends plaisir à transmettre. Oui, des fois, tu as des élèves malades, il y a des périodes de l’année qui sont plus creuses, parfois tu crains de manquer d’inspiration. Mais globalement, ça le fait, tu continues d’enseigner.

Phase 4 : c’est le grand kiff’

Sur ton vélo, tu regardes autour de toi, la vue est somptueuse. Les oiseaux chantent, l’horizon est dégagé, les couleurs sont chatoyantes. Toi, tu te sens pleine de vitalité, tu ne ressens aucune fatigue, tu es simplement bien. Tu aimerais que ce moment se prolonge tellement il est plaisant.

En tant que prof de Yoga, tu es reconnue pour la qualité de tes cours. Tu acquiers une bonne réputation grâce à un bouche-à-oreilles positif. Ton site web est bien référencé, tes réseaux sociaux sont utilisés avec efficacité, ce qui te permet d’accueillir régulièrement de nouveaux élèves. Tu continues de te former pour évoluer et continuer d’apporter le meilleur à tes élèves. Et aussi pour avancer sur ton propre chemin et pour ton propre plaisir. Tu as l’impression d’exercer le plus beau métier du monde. C’est fluide, c’est harmonieux.

Et après ?

Eh bien, après, tu rebascules dans l’une des phases précédentes. Parfois tu re-structures complètement ton activité et tu vis à nouveau une expérience de débutante, parfois tu traverses quelques turbulences ou même carrément une saison en enfer. Puis le plein soleil revient. Et les phases alternent. Tu apprends à savourer de plus en plus intensément les phases « up » et tu développes la résilience nécessaire pour surfer sur les phases « down ». Tu ne t’accroches pas trop aux phases « up » car tu sais que tout est en perpétuelle transformation, que tout est en mouvement constant. Tu acceptes d’être aussi dans le creux de la vague. Et quand tu es face à des épreuves, tu les traverses avec un meilleur calme mental car tu sais que tout cela aussi passera.

Le Yoga et le vélo, c’est la vie, tout simplement 🙂

Mon article se termine, j’espère que ce parallèle entre le vélo et le Yoga aura été parlant pour toi.

Si tu n’as jamais fait de VTT, je t’encourage à essayer, tu découvriras sûrement des sensations inédites !

Namaste,

Claudia