Je suis ravie d’accueillir Nathalie du blog Bonheur et Santé pour parler ensemble d’un sujet super important et passionnant : la detox digitale !
La detox digitale, en quoi ça consiste ?
Le virtuel a pris le pas sur notre quotidien. Une bonne cure de « vie réelle », de contacts humains et de loisirs traditionnels : voilà le concept de la détox digitale. Pendant une durée donnée, on se déconnecte totalement de la sphère virtuelle, de ce monde artificiel qui occupe d’habitude le plus clair de notre temps.
Pour la plupart d’entre nous, l’hyperconnection n’est pas vraiment une addiction, c’est plutôt une pression sociale à laquelle on ne peut s’empêcher de céder. Le but de la détox digitale n’est donc pas de se « sevrer », mais de redécouvrir une facette de notre vie qui part à la dérive. Ainsi, dès votre retour à la normale, vous saurez faire la part des choses : tirer parti des technologies tout en diversifiant vos activités !
Les bienfaits de la detox digitale le week-end et en vacances
Combien d’heures passez-vous quotidiennement sur les écrans ? Sans même compter les grosses sessions de télévision qu’on s’inflige, combien de temps consacrons nous à lire nos mails, à patrouiller sur les réseaux sociaux ou à nous perdre sur le net ? Pas facile à dire, hein ! Prenons le problème dans l’autre sens : combien de temps pouvez-vous tenir sans consulter ni téléphone, ni ordinateur ? Là, ça rigole moins.
Du premier réflexe matinal, au petit rituel avant d’aller dormir, nos gestes quotidiens sont rythmés par les technologies. Mesdames, Messieurs, nous nous zombifions ! Si le travail peut parfois imposer cette contrainte, préservons au moins notre temps libre. Comment ? Grâce à la désintoxication numérique ! Le mot est fort car le mal l’est tout autant : utilisé à outrance, le digital empoisonne nos vies !

Les smartphones colonisent même la table lors de nos repas d’affaires, entre ami(e)s ou en couple !
Voici le guide et les bienfaits de la détox digitale, à appliquer dès ce week-end ou pendant vos prochaines vacances !
Les bienfaits de la detox digitale
Evidemment, je ne vous demande pas de vous infliger une telle souffrance (car oui, c’en est une) sans raison ! La detox digitale offre de nombreux bienfaits, dont voici les principaux.
Soigner votre corps
Tout sauf naturelle, la position du corps au service de la technologie est néfaste. Ça peut paraître évident pour le travail de bureau sur ordinateur, mais c’est également le cas pour les soirées télé où, affalé sur votre canapé, vous abîmez votre dos. Idem pour les joies du smartphone, qui s’accompagnent de troubles musculo-squelettiques des doigts, du poignet, etc. Les écrans lumineux dans le noir total nous abîment également les yeux, mais ça, vous le savez déjà !
Régénérer votre santé mentale
La technologie nous a rendu joignables à toute heure et en tout lieu et c’est loin d’être un point positif ! On part aujourd’hui du principe qu’il faut répondre rapidement aux sollicitations si on ne veut pas donner une mauvaise impression. On est loin des relations épistolaires de l’époque où une lettre pouvait mettre une dizaine de jours avant de parvenir à son/sa destinataire.
Plus drôle encore : en s’éloignant un peu des réseaux, on a peur de rater quelque chose ! C’est la fameuses FOMO : Fear Of Missing Out ! Comme si ce qui se passait sur Internet était d’une importance majeure et que ne pas en être informé(e) était dramatique. En prenant du recul, on se rend compte à quel point cette dépendance est ridicule, grotesque.
Résultat des courses : c’est dans la vraie vie qu’on rate pas mal de choses. En bonus, on subit une anxiété constante et une pression sociale virtuelle qui empêchent notre cerveau de prendre les petites pauses dont il a besoin.
En faisant un break numérique, vous dites à votre hypothalamus que oui, il peut se détendre un peu, et ce sans arrière-pensées négatives. Cerise sur le gâteau : en revenant au boulot, vous serez bien plus productif/ve. Idem pour vos loisirs sportifs et créatifs, d’ailleurs. Si vous reposez votre cerveau, il vous en remerciera avec des performances insoupçonnées !
Renouer des contacts, des vrais !
On tombe un peu dans le discours cliché… mais c’est bel et bien une réalité. Avoir 400 amis sur Facebook, 200 followers sur Twitter et suivre les aventures culinaires de 300 utilisateurs Pinterest ne fait pas de vous quelqu’un de sociable, bien au contraire.
Les ami(e)s, celles et ceux qu’on compte sur les doigts de la main, se rencontrent au bar, au parc, au mur d’escalade, au boulot pendant la pause-café, à l’université, à des concerts, en parcourant le monde… certainement pas sur Instagram ou sur YouTube. Il est facile de se voiler la face en abusant des réseaux sociaux, mais si vous priorisez votre vie « online » au dépens de vos rencontres « in real life », alors tôt ou tard votre solitude vous rattrape.
S’instruire plutôt que s’informer
A force de suivre, de s’inscrire, de s’abonner à toutes sortes de fils d’information, de « scroller »,on finit par être submergé(e) par une actualité dont on se passerait bien.
Avec la détox digitale, vous faites le choix de vous instruire de façon active, plutôt que d’être informé(e) de façon passive. Dites « stop » à la désinformation servie à la cuillère à soupe.
Maintenant, vous choisissez sur quel sujet vous souhaitez vous documenter. Lisez les journaux et les livres qui vous plaisent vraiment, écoutez une bonne émission de radio ou un podcast, confrontez vos idées à celles des autres autour d’une table d’apéro.
Éviter les ondes
Quelques jours loin des champs électromagnétiques de tous vos appareils, ça ne peut pas vous faire de mal ! Eh oui, malheureusement ces ondes que nous affectionnons tant s’accompagnent d’effets biologiques peu désirables.
Les champs magnétiques stimulent et/ou échauffent les tissus nerveux et musculaires : vous êtes tendu(e) de l’intérieur. D’autres études avancent que ces fréquences ont des effets plus graves encore : perturbations enzymatiques et hormonales, risques de cancer, multiplication cellulaire entravée… je m’arrête là !
La detox digitale, c’est pour qui ?
Moi, moi, moi ! Tout le monde a droit a sa petite désintoxication numérique, pas besoin d’être accro pour avoir envie de débrancher. C’est même mieux de s’y mettre avant que ça ne devienne une véritable nécessité !
Voici tout de même quelques cas de figures qui arrivent en tête de course. Si vous vous reconnaissez dans les points suivants, alors éteignez tout !
Vous n’avez le temps de rien
Ça, c’est de l’hypocrisie déguisée ! A moins que vous ne fassiez des semaines de 60 heures, vous avez forcément un peu de temps libre. Le hic, c’est que vous le passez à arpenter votre fil d’actualités, plutôt que d’arpenter les rues piétonnes avec des ami(e)s ! En disant non aux distractions digitales, vous mettez le focus sur les projets que vous souhaitez mener à bien depuis des lustres. Autrement dit, vous vous dégagez du temps pour ce qui vous tient vraiment à cœur.
Même si le temps vous manque pour organiser de vraies activités, ne crachez pas sur une petite demi-heure par-ci par-là ! C’est l’occasion parfaite de finir ce bouquin sur votre table de chevet ou de vous remettre en cuisine.
Vous manquez de concentration
Pas moyen de plancher une heure sur un problème sans vaquer à d’autres occupations ? Pas étonnant ! Les distractions quotidiennes qu’imposent les technologies ont parfois une telle emprise sur nous qu’elles nous empêchent littéralement d’accomplir quoi que ce soit. Sans cesse interrompus(e), nous sommes tout simplement à leur merci.
En vous éloignant de ces éléments perturbateurs, vous serez de nouveau en mesure de réfléchir à un problème en y consacrant tous vos neurones.
Votre sommeil vous joue des tours
Un mauvais sommeil a d’innombrables répercussions sur votre quotidien. Ça commence par un sentiment de fatigue et une baisse de productivité avant de se transformer en perte d’estime de soi, pour finir par le développement d’une anxiété chronique.
Le digital dans tout ça ? Il n’arrange pas les choses ! Loin de nous apaiser comme le fait la lecture, l’utilisation des écrans excite le cerveau. Celui-ci atteint un état d’ébullition qui mettra plusieurs heures à redescendre. Pas un bon plan avant d’aller au lit ! Si vous avez du mal à vous endormir après la session e-shopping de l’après-midi, le film du soir et la petite heure de bavardages sur les applis, rien d’étonnant !
Revoyez votre routine du soir et escortez vos appareils technologiques hors de votre chambre à coucher (un conseil en or d’Ariana Huffington, créatrice du Huffington Post) pour dormir à nouveau comme un bébé !
Okay, je signe ! Comment ça marche ?
Bon voilà, je vous l’ai vendu 🙂 Par contre, je ne vous le cache pas, c’est plus facile à dire qu’à faire. Pas d’excuses pour autant, on ne se défile pas.
Je vous ai préparé quelques conseils juteux pour que votre week-end de détox digitale soit un succès !
Deux cas de figure :
- Soit vous voulez tenter un sevrage brutal sur une période donnée (dont les effets sont plus bénéfiques mais la mise en œuvre plus contraignante)
- Soit vous souhaitez réduire votre consommation sans pour autant vous couper totalement de la sphère numérique
Le sevrage « brutal »
Dans ce premier cas, il faut y aller franco : si vous partez, laissez vos appareils à la maison. Si vous restez chez vous, cachez tous vos chargeurs. Il s’agit de repasser à une vie comme vous la connaissiez il y a 15 ans, vous vous rappelez ? Réveil de luminothérapie par exemple, carte routière, jeux de société… le bon vieux temps !
La méthode douce
Si vous souhaitez faire une détox un peu moins contraignante, plein de petites astuces existent. Commencez par désactiver les notifications de toutes vos applications ! Cela peut paraître anodin mais c’est d’une importance capitale : une fois ces alertes désactivées, c’est VOUS qui choisissez de consulter tel ou tel media et non pas le media qui vous demande de le faire !
Pour passer à la vitesse supérieure, vous pouvez également installer des applications de blocage pour certains sites et/ou réseaux sociaux que vous souhaitez arrêter de consulter.
Autre astuce : si vous êtes en famille ou entre ami(e)s, rien de pire que de jouer l’asocial(e) en regardant vos écrans. Mettez donc tous les téléphones au même endroit pour éviter de les toucher. Vous pouvez même en jouer : le premier qui touche son portable a un gage ou paye sa tournée !
Enfin, si votre dépendance digitale n’est liée qu’au boulot, n’hésitez pas à compartimenter. En bloquant votre boite mail, vous ferez une vraie coupure professionnelle et garderez le contact social. A l’inverse, si vous êtes d’astreinte, restez joignable sur votre téléphone pro mais désactivez toutes les distractions numériques. C’est vous qui choisissez !
Le mot de la fin
L’intoxication digitale est certainement l’addiction la plus répandue à l’heure actuelle, et surtout la plus sous-estimée ! Qu’elle soit liée à notre vie pro, perso ou les deux, elle bouffe littéralement notre quotidien et nous pousse à procrastiner. Le numérique fait de nous de véritables spectateurs/trices de notre vie !
La detox digitale, c’est dire non à cette dictature du toujours disponible et du faussement social. Une petite coupure le week end permet de garder le sens des priorités et de renouer avec votre vraie vie, celle que vous avez peut-être mise un peu trop de côté ces temps-ci.
Allez, tentez le coup, vous ne serez pas déçu(e) !
Un article proposé par le magazine Bonheuretsante
Découvrez aussi :
Sources :
- L’article « désintoxication numérique » sur Wiki
- L’article « les bienfaits de la digital detox » sur Habitudes Zen, le blog d’Olivier Roland
- L’édito au carré de France Inter sur une expérience de detox numérique bénéfique
- L’article de Serge Tisseron « Detox numérique : halte à l’intox » sur le Huff’ Post
A vous de jouer maintenant !
- Aviez-vous déjà entendu parler de la detox numérique ?
- Pensez-vous en avoir besoin ?
- L’avez-vous déjà mise en place dans votre vie ?
- Si oui, qu’avez-vous ressenti ?
A très vite pour de nouvelles aventures !
Je me rappelle ce sont mes parents qui m’ont obligé à avoir un portable quand j’ai commencé mes études à la fac. Et pourquoi ? à cause de la peur. Peur que je me perde dans Paris, peur qu’il m’arrive quelque chose… Et aujourd’hui j’ai l’impression qu’on se connecte en permanence par peur de manquer l’évènement de la semaine, peur de ne pas être dans le coup, peur de ne pas avoir une vie assez intéressante.
Alors que si on se connectait plus souvent à nous même, via la méditation ou le yoga, on aurait des rapports plus authentiques et on serait plus attentif à ce qui nous entoure.
Je fête mes 10 ans sans télé en 2018 ! Et c’est tellement plus derichesse intérieure et de créativité que j’observe depuis….!
Merci Claudia pour cet article !! bisous !
Coucou Diane, c’est fou que tes parents t’aient forcé à avoir un portable…pour pouvoir te joindre ! J’avoue que de mon côté c’est plutôt moi qui l’avais réclamé quand j’étais au lycée. Je me souviens de nos premiers téléphones : Nokia 3310 ou 3330, ils étaient énormes, de vraies cabines téléphoniques lol. Oui je ressens aussi autour de moi cette peur de tout le temps manquer quelque chose et cette tentation d’être toujours disponible, toujours joignable. Je pense que les balades dans la nature, les longues conversations entre ami(e)s, la préparation d’un plat, un bain chaud…sont autant d’occasions de « s’échapper » du monde pour une ou pour quelques heures. Et comme tu le soulignes, de mieux nous connecter à nous-mêmes, aux autres, à la nature…et un peu moins à la technologie qui devient notre maître. 10 ans sans télé ! Wahou !! Bravo. Voilà qui laisse du temps pour lire, flâner, rêver… Je n’ai pas de télé non plus, juste l’ordi pour regarder de bons films… A très vite Diane et je te souhaite une très belle fin de semaine. Bisous !
Bonjour Claudia,
Très bel article une nouvelle fois, j’ai loupé plein de tes articles mais j’essaie aussi de réduire ma présence virtuelle pour être plus connecté à l’instant présent !
Que c’est appréciable de laisser son smartphone à l’entrée quand on rentre chez soi, pour profiter de l’instant, de sa famille, de ses amis réels. Avec les enfants, nous avons dit aurevoir à la télé qui était souvent un bruit de fond plus qu’une utilité. A la maison, pas trop envie de rallumer l’ordinateur non plus. Reste le smartphone qui est le principal polluant de l’instant (selon moi) car trop vite saisi/allumé… Mais cela se travaille et c’est dernier temps je réduis 🙂 Râter une information importante ? Si quelque chose est réellement important, il y aura quelqu’un pour me le dire lol
J’avais écrit un article à l’époque sur le smartphone, je viens de le relire et certains points recoupent ton article (https://sophro-guide.fr/sophrologie/sophrologie-et-smartphone-exercices-de-rentree/).
Le pire me semble-t-il est le fait que l’on subisse le virtuel plus qu’autre chose, j’aurais tendance à dire que la déconnection ne peut venir qu’à partir du moment où l’on prend conscience de nos comportements : d’où l’intérêt de travailler à la pleine conscience, à la rotation de conscience pour s’observer un peu plus au quotidien !!! Comme en yoga, pas de secrets : c’est la pratique qui compte….
Hello Xavier, merci pour ton commentaire. J’espère que tu vas bien, ainsi que ta famille.
C’est super que tu t’efforces d’être moins présent sur Internet et plus disponible pour profiter du moment. Ces temps de déconnexion digitale et de pleine conscience et présence à soi et aux autres nous font tellement de bien !
Je peux imaginer que vous vous sentez beaucoup mieux sans télévision. C’est vrai qu’on peut regarder des films et des documentaires sur l’ordinateur ce qui est très pratique et permet de ne garder que le meilleur. Je n’ai pas de télé non plus et ça ne me manque pas !
Et tout comme toi je sens cette présence, parfois presque un « envahissement » de la part du Smartphone. C’est vrai qu’on peut essayer de s’en détacher et d’en faire un usage plus harmonieux. Je vais lire ton article sur le sujet avec plaisir et je suis sûre qu’il me parlera 🙂
Pour moi, les moments les plus magique sont ceux passés dans la nature, à marcher, sans itinéraire précis. Ou bien les temps de conversations animées avec mes proches, autour d’un thé, en général. Et aussi les moments de jeux avec des enfants. Ou bien des temps de lecture associés à une solitude que l’on savoure. Heureusement que nous pouvons encore profiter de tous ces moments, qui sont comme suspendus en dehors du temps… Ca me fait penser aux « hétérotrophes » de Foucault, ces lieux presque en-dehors du monde. Parfois, un parc, une baignoire ou un chalet isolé deviennent pour nous des lieux à part et nous aident à nous ressourcer pleinement.
A bientôt Xavier et plein de bonnes choses pour toi 🙂