Connaissez-vous Paramahansa Yogananda ?

Il n’est autre que le maître spirituel indien qui a introduit la méditation et le Yoga dans le monde occidental dans les années 1920.

Aujourd’hui, je vous invite à découvrir un article qui présente cette personnalité très importante du Yoga. Nous parlerons notamment de son Autobiographie, la célèbre Autobiographie d’un Yogi et de l’adaptation cinématographique qui va bientôt sortir sur les écrans en France ! Et je vous parlerai aussi du Kriya Yoga que Yogananda a popularisé.

Alors si ce n’est pas déjà fait, préparez-vous une bonne tasse de thé ou de votre boisson préférée et installez-vous bien confortablement pour commencer votre lecture !

Qui est Paramahansa Yogananda (1893-1952) ?

Note : Biographie ci-dessous reprise telle quelle à partir du site Revue Shakti

Naissance, jeunesse et oeuvre

Yogananda est né le 5 janvier 1893 à Gorakhpur, en Inde du Nord-Est, sous le nom de Mukunda Lal Ghosh et dans une famille de caste supérieure.

Le nom de Yogananda (« béatitude par le yoga ») lui a été donné en 1914, et le titre de Paramahansa ((« cygne supérieur », le cygne étant le véhicule de Brahma) en 1935.
Ses parents, Bengalis tous les deux, ont été très tôt des disciples de Lahiri Mahasaya. Sa mère lui fait connaître le Mahabharata et le Ramayana.

Les phénomènes surnaturels ne tardent pas à accompagner sa vie.

En 1901, à 8 ans, atteint du choléra asiatique que les médecins ne savent pas guérir, sur le conseil de sa mère, il s’agenouille devant le portrait de Lahiri Mahasaya (mort en 1895), et est bientôt « enveloppé par une vive lumière » qui se répand aussi dans la pièce.

« La nausée et les autres symptômes disparurent; je me sentis guéri »

Il termine ses études secondaires, dont il dit lui-même

« Je ne prétends pas y avoir mis du zèle »

Il rencontre ensuite, après avoir eu de nombreuses visions, son Maître Sri Yukteswar, qui lui dit:

« Enfin, mon enfant! Que d’années je t’ai attendu »

Il devient moine de l’ordre des Swamis, fait la connaissance de nombreux saints de l’Inde, ouvre une école de yoga à Ranchi, obtient un diplôme universitaire.
En 1920, Yogananda a l’Amérique en vision, avec des visages qu’il verra effectivement plus tard. Il reçoit peu après l’invitation du délégué de l’Inde au Congrès International des Religions à Boston. Sri Yukteswar lui demande d’y aller.

Babaji lui apparaît enfin, dans la maison familiale:

« Oui, je suis Babaji […] Suis les ordres de ton guru et va en Amérique. Ne crains rien; tu seras protégé. Tu es celui que j’ai choisi afin de répandre en Occident le message du Kriya. Voici de longues années, j’ai rencontré ton guru Yukteswar à la Kumbha Mela. Je lui annonçais alors que je t’adressais à lui pour qu’il te forme »

Sri Yukteswar lui dit encore avant le départ:

« Oublie que tu es né parmi les Hindous, mais n’adopte pas pour autant toutes les manières des Américains; prends ce qu’il y a de meilleur dans les deux peuples. Tous ceux qui t’aborderont avec foi, en cherchant Dieu, seront aidés. […] Ta puissance sur les âmes sincères sera très grande. Partout où tu iras, même dans les solitudes, tu t’attireras des amis. »

Le voyage en paquebot dure deux mois; à son arrivée, Yogananda est reconnu et donne déjà des conférences. Après le congrès de Boston, il reste finalement, donnant cours et conférences, vivant des dons de généreux étudiants. Il s’établit en 1925 à Los Angeles, où il fonde une école que des dizaines de milliers d’étudiants américains fréquentent.

En 1935, il entend intérieurement son Maître:

« Reviens dans l’Inde. Je t’ai patiemment attendu pendant quinze ans. Bientôt, je vais quitter mon corps et voguer sur les eaux de l’Esprit. Yogananda reviens »

Ses amis rassemblent les dons, et il part pour l’Inde avec son secrétaire, en passant par l’Europe, où il rencontre notamment Thérèse Neumann, stigmatisée catholique.
Il reçoit un accueil triomphal à Bombay, puis dans les autres villes où il passe, et enfin, retrouve son Maître Sri Yukteswar avec une émotion très humaine. Il est reçu par de nombreuses personnalités hindoues.
Son Maître lui donne le titre de Paramahansa puis lui dit:

« Désormais, mon oeuvre sur cette terre est achevée; c’est à toi de la continuer. Désigne moi un successeur à mon ashram de Puri. Je remets tout entre tes mains »

Sri Yukteswar meurt alors que Yogananda est à la Kumbha Mela, pensant rencontrer Babaji. Yogananda reçoit intérieurement la mort de son Maître. Quelques mois après, Sri Yukteswar ressuscite devant Yogananda quelques heures « Mon fils, désormais tu as entièrement compris que je suis ressuscité par décret divin… », et lui apprend sa mission dans « l’au-delà », dont Yogananda ne donne que quelques éléments.

Yogananda voyage en Inde, rencontre Gandhi, Ananda Moya Ma et bien d’autres êtres remarquables, comme une femme yogi qui ne mange pas.

Il repart en occident en septembre 1936, Angleterre puis Etats Unis où il retrouve son école transformée.

Il poursuit alors la mission qui lui a été demandée, prolongeant ainsi le travail de Swami Vivekananda (mort en 1902, qu’il n’a connu qu’à travers des amis et son oeuvre) d’une manière plus ciblée.

En 1952, sortant d’une retraite dans le désert, Yogananda fait savoir à son entourage que « son oeuvre était terminée ».

Mort de Yogananda

Le 7 mars 1952, il participe, à titre de conférencier invité, à une soirée en l’honneur de l’ambassadeur de l’Inde aux Etats-Unis.

Il conclut son discours par un extrait de son poème « My India »:

« Là où le Gange, les forêts, les cavernes de l’Himalaya et les hommes rêvent de Dieu. Je suis sanctifié, mon corps touche ce sol »

Un sourire de béatitude envahit son visage et le grand yogi tombe à terre.

Yogananda était en bonne santé. Il était entré dans l’état de « mahasamadhi » qui est la « sortie finale » volontaire et consciente des grands yogis. La décision de garder le corps à la morgue de Los Angeles pour que des disciples venus précipitamment de l’Inde puissent le voir une dernière fois, a permis de constater l’incorruptibilité de son corps.

« L’absence de tout signe visible de décomposition du corps de Paramahansa Yogananda, même 20 jours après son décès, présente le cas le plus stupéfiant de nos annales […]. »

C’est la déclaration que signait le directeur du cimetière américain de Glendale.
Yogananda était parfaitement au courant de cet état, il cite en particulier dans « Autobiographie d’un Yogi » les cas de Sainte Thérèse d’Avila et de Saint-Jean-de-la-Croix.
L’ambassadeur de l’Inde aux Etats Unis a déclaré:

« Je ne pense pas qu’aucun d’entre nous ait eu envie de pleurer. C’était avant tout un sentiment d’exaltation, l’impression d’avoir été le témoin d’un événement divin »

Ce qui m’a personnellement marquée concernant Yogananda

Un destin profondément exceptionnel

En lisant son Autobiographie ou bien simplement en se renseignant sur lui, on comprend tout de suite que, depuis son plus jeune âge, son destin a pris un caractère exceptionnel et puissamment relié à la spiritualité et à un niveau de conscience élevé.

Il a montré des dispositions très particulières et exceptionnelles dès sa plus tendre enfance ! De plus, sa vie a été ponctuée d’incroyables et d’innombrables phénomènes surnaturels.

Ses parents étaient tous les deux des disciples de Lahiri Mahasaya, un maître connu et reconnu qui a joué un rôle essentiel dans la réintroduction du Kriya Yoga dans l’Inde moderne.

Alors que Yogananda n’était encore qu’un enfant, Mahasaya l’a béni et a prédit :

Petite mère, votre fils sera un yogi. En tant que véhicule spirituel, il va emmener des nombreuses âmes vers le royaume de Dieu »

Note : il faut entendre Dieu au sens d’une puissance et d’une force qui nous dépassent. Il ne s’agit pas du tout de tel ou tel Dieu en particulier ou d’une religion spécifique. Il s’agit bien ici de spiritualité. Au lieu de parler de Dieu, on purrai d’ailleurs plus simplement parler de la Nature ou de l’Univers, avec respectivement un grand « N » et un grand « U ».

Une grande part de mystère…

Paramahansa Yogananda jeune

 

On dit souvent que, sur certaines de ses photos, son regard fait penser à celui de la Joconde… Par exemple ici…

 

 

Présentation du livre Autobiographie d’un Yogi

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Ce livre est devenu un très grand classique. En effet, des millions de copies ont été vendues dans le monde et le livre a été traduit dans près de 20 langues.

C’est l’un des rares ouvrages sur les sages de l’Inde écrit non pas par un Occidental, mais par un authentique yogi indien.

Yogananda a côtoyé de très nombreux maîtres spirituels dont Gandhi !

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Yogananda partage un repas avec Gandhi et un enfant

Ce livre a inspiré de nombreuses personnalités et une ribambelle de yogis, notamment George Harrison, Deepak Chopra ou encore Steve Jobs.

On raconte d’ailleurs qu’Autobiographie d’un Yogi aurait été le seul et unique livre que Steve Jobs avait sur son Ipad !

Choix de citations de Yogananda

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“Live quietly in the moment and see the beauty of all before you. The future will take care of itself……”

“You may control a mad elephant;
You may shut the mouth of the bear and the tiger;
Ride the lion and play with the cobra;
By alchemy you may learn your livelihood;
You may wander through the universe incognito;
Make vassals of the gods; be ever youthful;
You may walk in water and live in fire;
But control of the mind is better and more difficult.”

“The deeper the Self-realization of a man, the more he influences the whole universe by his subtle spiritual vibrations, and the less he himself is affected by the phenomenal flux.”

« Mon corps semblait s’être inexorablement figé ; le souffle s’échappa de mes poumons, comme aspiré par un gigantesque aimant ; l’âme et l’esprit, arrachés à leur assise spatiale, jaillirent par chaque pore comme un fluide lumineux. Je ne sentais plus mon corps, bien que mes facultés exacerbées ne m’eussent jamais procuré avec une telle plénitude le sentiment de la vie. Mon sens d’identité n’était plus confiné au corps, mais embrassait les atomes ambiants. Les gens, dans les rues lointaines, semblaient traverser doucement ma propre distante périphérie. Les racines des plantes et des arbres m’apparaissaient dans les profondeurs du sol rendu transparent et je suivais l’intense circulation de leur sève »
(chapitre XIV, Expérience de la conscience cosmique)

« La Vérité est Une : Je dis souvent que si Jésus, Krishna, Bouddha et d’autres authentiques envoyés de Dieu venaient à se trouver ensemble, ils ne se querelleraient pas, mais boiraient à la même coupe de communion avec Dieu »

— The Journey to Self-Realization

« Une période d’échec est un moment rêve pour semer les graines du succès »

« Essayer de faire de petites choses de manière extraordinaire »

« La mort ne veut rien dire pour celui qui est fort spirituellement »

« Je suis une étincelle de l’Infini. Je ne suis pas chair et os. Je suis lumière »

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Sélection bibliographique d’ouvrages de Yogananda

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Présentation du film documentaire adapté directement du livre

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Découvrez la bande-annonce du film

Durée : 1h27

Synopsis

Co-réalisé par deux cinéastes yoginis ( Paola di Floria nominé au Oscar et Lisa Leeman gagnante au Sundance) Awake: La Vie de Yoganada explore la vie et les enseignements du Swami Paramahansa Yogananda, auteur célèbre de l’ Autobiographie d’un Yogi et fondateur de l’organisation Self-Realization Fellowship. Le film contient de multiples interviews avec of des scientifiques, des professeurs de Yoga et des étudiants direct de Yogananda, grace auquel le film devient un veritable qui est qui du l’univers du yoga.

Le tournage a duré plus de 3 ans et a fait participer une trentaine de pays dans le monde entier

Samedi 26 mars à 20h

Qu’est-ce que le Kriya Yoga, pratique popularisée par Yogananda ?

Le but ultime du Kriya Yoga est de permettre à chacun de retrouver sa vraie nature : l’Union avec la Conscience universelle.

L’idée est d’apprendre à vivre heureux et équilibrés ici et maintenant, sans regrets du passé et sans projections stériles dans l’avenir.

Note : les informations ci-dessous proviennent directement de cet article issu de Wikipédia et consacré au Kriya Yoga

Le kriyā yoga est la méthode conduisant vers la libération qui suit des techniques pratiques utilisant la concentration et l’énergie. Cela implique des actes d’auto-purification, d’auto-analyse et de développement de la prise de conscience de soi

« Le kriyā yoga (ou pratique du yoga) se fait selon trois modalités inséparables : un effort soutenu, la conscience intérieure de soi, et l’abandon à la volonté divine. Le kriyā yoga est pratiqué en vue d’atténuer les causes de souffrance et de permettre le samādhi [contemplation, union avec le Dieu personnel ou absorption dans l’Absolu]. »

— Yoga Sûtra, II, verset 1 et 2 (trad. Françoise Mazet)

Dans le mot « Kriya », « kri, » signifie « travail » et « ya » signifie « le pouvoir de l’âme intérieure ».

Selon la racine sanskrite du mot, le Kriya Yoga est l’union avec l’infini grâce à des actions appropriées.

Le Kriya Yoga est un processus d’introspection à travers le contrôle du souffle. Il s’agit du cultiver les trois qualités de la lumière, de la vibration, et du son – simultanément avec la concentration, la posture et la respiration.

Il existe plusieurs niveaux ou paliers successifs que l’élève accomplit les uns après les autres et qui ont pour but :

  • la purification du corps et de l’esprit,
  • l’analyse de soi dans le souci d’une amélioration constante,
  • la conscience du soi ou la conscience spirituelle.

Le Kriya yoga fut d’abord développé par Babaji Maharaj en Inde : son enseignement était transmis par voie orale et par initiations successives de maître à élèves.

Il a atteint l’Occident grâce à Paramahansa Yogananda, qui l’a ensuite transmis à d’autre maîtres.

Le Kriya Yoga propose une sélection de 18 postures qui visent à aller bien au-delà du simple aspect entretien et santé du corps physique. Le Kriya Yoga est une pratique spirituelle et une voie de transformation qui engendrent un état de conscience supérieur.

Comment (ré)concilier le matériel et le spirituel dans nos vies ?

«Dès le plus jeune âge, une attirance pour la spiritualité peut se manifester. Ceci peut créer de la confusion car l’individu se sent tiraillé entre son aspiration spirituelle et la nécessité d’assumer une existence matérielle. Il peut décider de tout quitter pour satisfaire cette soif de spirituel et laisser derrière lui maison et famille. Mais, au bout du compte il ne trouve encore, le plus souvent, qu’insatisfaction dans la spiritualité, illusion, déception et sentiment de manque. Sa vie spirituelle aboutit aux mêmes frustrations que sa vie matérielle. La question se pose alors de savoir si la vie spirituelle est exclusive de la vie matérielle, s’il faut rejeter l’une pour pouvoir vivre l’autre. Dans le deuxième chapitre de la Bhagavad Gita, il est préconisé de suivre la voie du milieu et de satisfaire ainsi à la fois les aspirations spirituelles et les besoins matériels afin de limiter tout sentiment de manque et d’insatisfaction. (…)
L’union du yoga et du karma constitue la vie normale, c’est là le sens du Kriya Yoga.»

Extrait du livre l’Union de l’Ame et du Souffle, de Swami Shankarananda Giri
Ed. Or du Temps 1994

Et voilà, cet article prend fin ici !

A vous de jouer maintenant !

  • Et vous, connaissiez-vous déjà la personnalité et l’oeuvre de Yogananda ?
  • Avez-vous déjà lu son Autobiographie ? Si oui : qu’en avez-vous pensé ?
  • Et est-ce que le film vous tente ? On se retrouve à la projection du 26 mars ?!

Dites-nous tout dans les commentaires !

A très vite pour de nouvelles aventures passionnante et passionnées, placées sous le signe du Yoga et de la méditation !